« Nuit et Brouillard aux bords de la Garonne » va bientôt paraître chez L’Harmattan

Nuit et Brouillard aux bords de la Garonne est un livre de Pierre Bouthier qui paraît le 19 juin 2025 chez L’Harmattan.

Le livre est sur le site de l’éditeur et les libraires peuvent le commander : https://www.editions-harmattan.fr/catalogue/livre/nuit-et-brouillard-aux-bords-de-la-garonne/79179

Je reproduis ici, avec son autorisation, une partie du site web de mon frère Pierre.

Pour consulter son site, c’est ici : https://policiers-nuit-et-brouillard.fr/

Quand on évoque les policiers sous l’occupation, l’affaire se résume à deux ou trois clichés devenus évidences : Vichy, rafles au petit matin, rôle sombre de la police française. Et s’il y avait eu aussi des policiers résistants, bien plus nombreux qu’on ne le dit ? Et si la Résistance devait une part de son efficacité à leur soutien ?

Pierre Bouthier s’est glissé dans la peau du flic : il a cuisiné témoins et suspects, ils se sont mis à table. Il les a confrontés, a reconstitué la scène de crime, exhumé des milliers d’archives de l’épuration. C’est la chair de ce récit. Dans les commissariats se côtoyaient policiers collaborateurs et résistants, sous l’oeil impitoyable des SS, dans des locaux piégeux où une mine pouvait sauter sous leurs pas à tout instant.

Aucun de ces personnages hauts en couleur n’est inventé. Ni les héros discrets qui ont résisté, ni les tortionnaires qui se faisaient passer pour des anges, ni même ce policier résistant qui s’infiltra dans la Gestapo sur ordre de la Résistance, et l’a payé chèrement.

Les policiers résistants ont saboté des milliers d’enquêtes qui visaient les pourchassés de Vichy. Beaucoup l’ont payé de leur vie, devenant eux-mêmes Nuit et Brouillard, disparus dans la nuit des camps.

L’auteur
Pierre Bouthier vit en Alsace. Originaire des Landes, il a travaillé en Normandie comme prof de lettres… et à la Poste. Son grand-père était policier à Bordeaux en France occupée. Pour soulever la chape de silence des témoins, il s’est fait historien, enquêteur et auteur. Il a exhumé des archives de personnages improbables, qu’il fait revivre dans ce récit étonnant.

Pour recevoir une page du livre gratuitement, le commander, être informé de la parution, ou simplement envoyer un message à l’auteur : cliquer ICI.

© 2025 Pierre Bouthier. Tous droits réservés. All rights reserved.

arrestation par Jabot

Anaé a réussi le concours d’entrée au Conservatoire Régional de Paris

Anaé a réussi le concours d’entrée au Conservatoire Régional de Paris (spécialité harpe). Elle a obtenu la meilleure note.

Elle continue en parallèle le cursus de Musicologie à la Sorbonne.

https://conservatoires.paris.fr/conservatoires/crr

https://fr.wikipedia.org/wiki/Conservatoire_à_rayonnement_régional_de_Paris

Les prénoms des enfants de mon fils 慎 Shin, mes petits-enfants

Voici les prénoms des enfants de mon fils 慎 Shin, mes petits-enfants.

優 Yû, née le 7 juillet 2010 ; sens = gentille

凪 Nagui, né le 12 avril 2012 ;  sens = bonace, mer calme après la tempête

巫 Miko, née en mars 2015 ; sens = prêtresse shintoïste

相 Aï née en septembre 2019 ; sens = ministre qui conseille le monarque (entre autres nombreux sens)

La preuve du grand théorême de Fermat enfin révélée

La preuve de Fermat enfin révélée par… Fermat en personne !

Une nouvelle traduction, vraisemblablement inconnue du public, de la Note en Latin de Fermat publiée dans l’ARITHMETICA (édition de 1670, page 61) a été dûment expertisée par un Professeur, Docteur spécialisé en latin médiéval. Elle suggère une démonstration très élémentaire (en 3 lignes de calcul!) du Grand Théorême de Fermat.

Cette étude détaillée faite par Monsieur Roland Franquart se trouve sur son site http://franquart.fr.

Vous y découvrirez l’explication détaillée du cryptage de nature strictement typographique choisi par Fermat.

Par ailleurs, vous découvrirez aussi le décryptage de nature alphabétique qui tient compte du double-sens du mot latin « detexi », lequel se disait des matériaux construits comme les fils d’un tissu.

C’est pourquoi Monsieur Roland Franquart aimerait avoir une expertise n’utilisant que les « outils » mathématiques du XVIIème siècle, évidemment.

L’inspecteur principal Jabot et le journaliste

Arrivé à Bordeaux après mon service militaire, j’ai habité quelque temps à la cité du Grand-Parc, un paquet d’immeubles et de tours massés sur une toute petite surface et regroupant 30000 habitants.

Un jour, mon voisin m’invite à prendre un café. Nous avions déjà échangé quelques mots et je savais qu’il était journaliste à Sud-Ouest et s’appelait « Philippon ».

Dans la discussion, alors que j’évoquais mon grand-père, Edmond Jabot, qui avait fait une carrière dans la police à Bordeaux, mon voisin s’écrie tout à coup : « Mais je le connais! J’ai même commencé ma carrière de journaliste en suivant ses enquêtes ! ».

Incroyable, n’est-ce pas! Et comme j’avais quelques photos avec moi, je les lui ai montrées. J’avais même une photo qui avait été prise par lui au cours d’une arrestation et qu’il avait donnée à mon grand-père. Les inspecteurs de police avaient alors une apparence bien différente d’aujourd’hui et rien ne semblait les distinguer des truands qu’ils combattaient. « Ton grand-père, il était toujours élégant, toujours tiré à quatre épingles. »  « Il avait parfois sa photo dans le journal ! »

À l’époque, il est vrai que les policiers avaient les honneurs de la presse lorsqu’ils avaient arrêté un gros bonnet du milieu ou un truand bien en vue.

Sur la photo, prise au Jardin Public de Bordeaux, l’inspecteur Jabot s’apprête à arrêter un militaire américain (sur la droite). On voit très bien les menottes qu’il a à la main et s’apprête à utiliser.

arrestation par Jabot

Oraison funèbre pour Raymond Bouthier, le 9 mars 2009

« Tu ne t’es guère reposé, Papa, depuis ce printemps 1922, jusqu’à cet hiver 2009, où tu poses enfin tes valises. Entre la tempête de 2009, et celle de 1914.

Au sortir de cette guerre qui vous avait meurtris, même si vous étiez nés juste après, il en a fallu de l’amour à tes parents, nos grands-parents, pour vous en transmettre assez pour toute votre vie, à toi, à ton frère, à tes trois sÅ“urs ici présentes, assez d’amour pour nous en redonner, à nous, les vingt-deux enfants, petits-enfants, arrière petits-enfants, de Raymond et Georgette Bouthier.

Puis à dix-sept ans, encore adolescent, tu as connu la 2nde guerre. Tu as été déporté au STO. Tu as connu l’injustice, les douleurs de l’exil. Mais tu ne t’avouas pas vaincu : tu apprenais les langues, celle des Allemands pour contester leur pouvoir, et le polonais de tes camarades d’infortune. Tu écrivais des poèmes, dont il me revient ces deux vers :

« Il reste l’invisible fil L’amour lointain de ceux que j’aime »

Est-ce en mémoire de cet exil que plusieurs d’entre-nous, enfants, petits-enfants, ont choisi des exils (plus ou moins temporaires), au Japon, en Italie, en Allemagne…

Et puis il y a eu les petits bals de la Libération, où une rencontre changea ta vie et permit la nôtre, une jeune fille superbe, une petite Labritoise, la fille de M. et Mme Jabot, Georgette, notre Maman.

Tout le reste de ta vie, marqué par l’injustice, l’oppression, mais aussi par l’amour, tu t’es battu pour le droit, la justice, les opprimés. Tu es devenu un chrétien de témoignage, de réflexion, engagé. Le journal de toute ta vie d’adulte, c’est Témoignage Chrétien (auquel tu es toujours abonné) et dont la devise est « Vérité, justice, quoi qu’il en coûte. »

Et il t’en a coûté. Tu as été militant, syndicaliste, et serviteur de l’état, serviteur fier du service public.

Directeur d’hôpital, tu l’as voulu au service de ceux qui souffraient, et d’ailleurs, dans le dernier mois de ta vie, dans ta toute récente résidence de retraite d’Albret, tu as fait malicieusement remarquer au directeur qu’il était ton collègue, que toi aussi, il y a quarante-six ans, tu étais directeur de maison de retraite. On appelait encore ça, à l’époque, un hospice, et tu as contribué à l’humaniser. Ce goût de la gestion et du service des autres, est perpétué par plusieurs de tes enfants et petits-enfants qui ont créé des entreprises ou gèrent des services.

Tu nous as aussi enseigné à tous le jeu d’échecs, passion dévorante pour plusieurs, à un moment ou un autre de nos vies.

Militant, tu l’as été jusqu’au bout. Tu défendais le droit des employés, le code du travail. Tes collègues directeurs d’hôpital à Bordeaux disaient de toi, un peu agacés : « Bouthier, il couche avec le Code ! »

Retraité, tu as continué à monter à Paris comme administrateur de la Sécurité Sociale. A Bordeaux, tu fus assesseur auprès du tribunal (pour les questions de Sécurité Sociale bien sûr).

Et si nous, tes enfants, avons pensé en 68 inventer un militantisme plus malin — et si plusieurs de nos enfants à leur tour reprennent cette ambition familiale, au-delà des chapelles et des drapeaux, c’est un peu à toi qu’ils le doivent, à ta foi, à tes valeurs, à ta générosité.

À la fin de ta vie, Maman et toi, vous avez eu la douleur indicible de perdre Françoise, votre fille, notre sœur — et puis, il y a six mois, Minouche, ma femme, votre fille qui vous aimait et s’occupa si bien de vous.

Je passerai sur les douleurs de la fin de la vie. Elles pèsent leur poids. Il t’a fallu du courage, Papa, mais un courage toujours discret, pour affronter tout cela et continuer à vivre avec optimisme, jusqu’au bout, marchant obstinément avec tes cannes, prenant les escaliers au prix de mémorables chutes, qui ne t’ont d’ailleurs pas arrêté.

Jusqu’au bout tu as fait de l’espagnol (tu le parlais encore l’an dernier avec Mme Caps à la fête des voisins à la Villette), tu as voulu apprendre le japonais pour mieux communiquer avec tes petits-enfants du Japon. Tu nous as communiqué ta curiosité de tout, ton goût « d’une âme saine dans un corps sain » ; le dernier mois tu lisais Françoise Dolto, l’Evangile au risque de la psychanalyse, et tu écoutais des chansons du pays du Nord, du pays de ta maman.

Pour tout cela, et pour tout l’amour que maman et toi, et toute la famille, vous nous avez transmis, merci à toi, Papa. Et repose-toi enfin. Nous t’aimons. »

Texte rédigé par Pierre Bouthier.