Avant de publier une information, P E N S E !
P est-ce Positif ?
E est-ce Exact ?
N est-ce Nécessaire ?
S est-ce Sage ?
E est-ce Enrichissant ?
Et aussi : Est-ce le bon moment ?
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Mon bonhomme de neige victime à son tour de la loi du genre ?
Préparons l’hiver !
Il faut savoir prendre la neige du bon côté, avec Jacques Prévert : « Avec une pipe en bois galope le grand bonhomme de neige […] Poursuivi par le froid il arrive au village…, le voilà rassuré. »
Pas si rassuré que ça, ce matin, mon bonhomme de neige… Alors que j’allais sacrifier à mon tour à cette tradition des matins de neige, voilà qu’un ami me met en garde sur Facebook contre les réactions et commentaires auxquels je m’expose – et qu’il vient lui-même d’essuyer avec son bonhomme de neige. Voilà son témoignage, je vous laisse juge…
« Il neige… Il a neigé toute la nuit. Ce matin je décide de faire un bonhomme de neige sur le trottoir devant ma maison !
9 h 00, mon bonhomme de neige est terminé. Il a fière allure.
9 h 05 : une féministe passe et me demande pourquoi je n’ai pas fait une bonne femme de neige ! Bon !
Je fais donc aussi une bonne femme de neige !
9 h 10 : la femme de ménage du voisin est scandaliseé et me traite d’obsédé sexuel, parce que je lui ai fait des seins trop volumineux !
9 h 15 : au nom de la loi sur l’interdiction de fumer et la lutte contre le tabagisme, un passant me reproche d’avoir mis une pipe dans la bouche de mon bonhomme de neige. C’est un très mauvais exemple pour les jeunes.
9 h 20 : un couple gay me fait remarquer que j’aurais pu faire deux bonhommes de neige !
9 h 25 : une végétarienne me reproche d’avoir utilisé une carotte pour faire le nez de mon bonhomme ! On ne gaspille pas la nourriture.
9 h 30 : deux lesbiennes du quartier me demandent pourquoi je n’ai pas fait deux bonnes femmes de neige !
9 h 35 : voilà que l’on me traite de raciste parce que mon bonhomme et ma bonne femme sont blancs !
9 h 40 : des islamistes exigent que je mette un voile à la bonne femme de neige.
9 h 50 : un gauchiste me reproche d’avoir mis un chapeau haut-de-forme sur la tête du bonhomme ! Le chapeau haut-de-forme est le symbole de l’aristocratie et du capitalisme !
9 h 55 : un groupe de gilets jaunes veut que je lui mette un gilet jaune. De peur qu’ils cassent tout, je cherche le gilet jaune dans ma voiture et le lui enfile.
10 h 00 : des collégiens de passage essaient de mettre le feu à mon bonhomme avec leurs briquets : ils ne savent pas que la neige ne brûle pas ! »
© Copyright 2020 Boulevard Voltaire
Auteur : José Meidinger 18 janvier 2021
Les régimes politiques
Expliqué avec des vaches, c’est tout de suite plus simple!
SOCIALISME : Vous avez 2 vaches. Vos voisins vous aident à vous en occuper et vous partagez le lait.
COMMUNISME : Vous avez 2 vaches. Le gouvernement vous prend les deux et vous fournit en lait.
FASCISME : Vous avez 2 vaches. Le gouvernement vous prend les deux et vous vend le lait.
NAZISME : Vous avez 2 vaches. Le gouvernement vous prend la vache blonde et abat la brune.
DICTATURE : Vous avez 2 vaches. Les miliciens les confisquent et vous fusillent.
FEODALITE : Vous avez 2 vaches. Le seigneur s’arroge la moitié du lait.
DEMOCRATIE : Vous avez 2 vaches. Un vote décide à qui appartient le lait.
DEMOCRATIE REPRESENTATIVE : Vous avez 2 vaches. Une élection désigne celui qui décidera à qui appartient le lait.
DEMOCRATIE DE SINGAPOUR : Vous avez 2 vaches. Vous écopez d’une amende pour détention de bétail en appartement.
ANARCHIE : Vous avez 2 vaches. Vous les laissez se traire en autogestion.
CAPITALISME : Vous avez 2 vaches. Vous en vendez une, et vous achetez un taureau pour faire des petits.
CAPITALISME DE HONG KONG : Vous avez 2 vaches. Vous en vendez 3 à votre société cotée en bourse en utilisant des lettres de créance ouvertes par votre beau-frère auprès de votre banque. Puis vous faites un « échange de lettres contre participation », assorti d’une offre publique, et vous récupérez 4 vaches dans l’opération tout en bénéficiant d’un abattement fiscal pour l’entretien de 5 vaches. Les droits sur le lait de 6 vaches sont alors transférés par un intermédiaire panaméen sur le compte d’une société des îles Caïman, détenu clandestinement par un actionnaire qui revend à votre société cotée les droits sur le lait de 7 vaches. Au rapport de ladite société figurent 8 ruminants, avec option d’achat sur une bête supplémentaire. Entre temps vous abattez les 2 vaches parce que leur horoscope est défavorable.
CAPITALISME SAUVAGE : Vous avez 2 vaches. Vous vendez l’une, vous forcez l’autre à produire comme quatre, et vous licenciez l’ouvrier qui s’en occupait en l’accusant d’être inutile.
BUREAUCRATIE : Vous avez 2 vaches. Le gouvernement publie des règles d’hygiène qui vous invitent à en abattre une. Après quoi il vous fait déclarer la quantité de lait que vous avez pu traire de l’autre, il vous achète le lait et il le jette. Enfin, il vous fait remplir des formulaires pour déclarer la vache manquante.
ECOLOGIE : Vous avez 2 vaches. Vous gardez le lait et le gouvernement vous achète la bouse.
FEMINISME : Vous avez 2 vaches. Le gouvernement vous inflige une amende pour discrimination. Vous échangez une de vos vaches pour un taureau que vous trayez aussi.
SURREALISME : Vous avez 2 vaches. Le gouvernement exige que vous leur donniez des leçons d’harmonica.
REGIME SUISSE : Vous colorez vos vaches en violet pour faire du chocolat au lait Milka…
CAPITALISME EUROPEEN : On vous subventionne la première année pour acheter une 3ème vache . On fixe les quotas la deuxième année et vous payez une amende pour surproduction. On vous donne une prime la troisième année pour abattre la 3ème vache.
MONARCHIE CONSTITUTIONNELLE BRITANNIQUE : Vous tuez une des vaches pour la donner à manger à l’autre. La vache vivante devient folle. L’Europe vous subventionne pour l’abattre. Vous la donnez à manger à vos moutons.
CAPITALISME A LA FRANÇAISE : Pour financer la retraite de vos vaches, le gouvernement décide de lever un nouvel impôt : la CSSANAB (cotisation sociale de solidarité avec nos amies les bêtes). Deux ans après, comme la France a récupéré une partie du cheptel britannique, le système est déficitaire. Pour financer le déficit on lève un nouvel impôt sur la production de lait : le RAB (Remboursement de l’Ardoise Bovine). Les vaches se mettent en grève. Il n’y a plus de lait. Les Français sont dans la rue : « DU LAIT, ON VEUT DU LAIT ». La France construit un lactoduc sous la manche pour s’approvisionner auprès des Anglais. L’Europe déclare le lait anglais impropre à la consommation. On lève un nouvel impôt pour l’entretien du lactoduc devenu inutile : le IDLQV (l’Impôt Du Lactoduc Qu’est Vide) etc., etc.
REGIME CORSE : Vous avez deux cochons qui courent dans la forêt. Vous déclarez 20 vaches et vous touchez les subventions européennes.
VOIR d’autres variantes sur Wikipedia !
Contrôles de police ou de gendarmerie
Hier, j’ai été contrôlé par la Gendarmerie.
En peu de temps tout était fini.
Ils ont été sympas et polis !!!
Ah oui j’allais oublier :
J’avais mes papiers
Je n’ai pas manqué de respect
Je n’ai pas essayé de fuir
Je ne suis pas recherché
J’ai pas commencé à prendre tout le monde de haut
Je n’ai pas fais de scandale
Je ne les ai pas filmés
Je n’ai pas insinué que leur mère avait un métier « ancien »…
Je n’étais pas armé
Je ne venais pas de commettre un méfait
Je n’avais pas agressé une personne….
Enfin bref ce n’est pas si difficile d’être une personne normale…
Mon 2e prénom, Georges, et la guerre de 14-18
Mon 2e prénom est Georges. Au début, je pensais que c’était parce que ma mère s’appelle Georgette, sans savoir qu’elle-même tenait son prénom d’un de ses oncles – un frère de son père- mort à la guerre de 14-18.
Une façon de perpétuer le souvenir du défunt.
Lorsque nous nous rendions en voiture avec mes parents d’Argentan à Caen, nous passions devant le cimetière canadien de Breteville-sur-Laize, un des nombreux cimetières de Normandie où sont inhumés des soldats canadiens morts pendant le débarquement de 1944 et les batailles qui ont suivi. Copyright photo https://www.annebrooks.ca/showmap.php?cemeteryID=41
Extrait du site des anciens combattants du Canada : « Comme la plupart des cimetières de la Seconde Guerre mondiale, le cimetière de guerre canadien de Bretteville-sur-Laize groupe les dépouilles des victimes d’abord inhumées dans de petits cimetières improvisés, sur le champ de bataille même. Toutes les unités du 2e Corps canadien y sont représentées, y compris 79 aviateurs de l’A.R.C. Pour nous en tenir aux Canadiens seulement, 2 793 d’entre eux reposent au cimetière. »
Bien sûr, voir ce cimetière n’avait pas vraiment de sens pour moi, même si ça me faisait malgré tout « un drôle d’effet », sans doute dû en partie à l’émotion que mon père essayait de nous cacher.
Car pour lui, qui était en Allemagne dans le cadre du Service du Travail Obligatoire (STO), ces morts étaient des héros qui avaient contribué par leur sacrifice à libérer la France puis l’Allemagne et toute l’Europe.
Le président américain Obama va visiter un des cimetières américains situé juste en face de la plage du débarquement d’Omaha (Omaha Beach), le cimetière de Colleville-sur-Mer. Extrait de Wikipédia cité ci-dessus : « Inauguré officiellement en 1956 avec son mémorial, ce cimetière honore les soldats américains morts pendant la bataille de Normandie lors de la Seconde Guerre mondiale. Cette nécropole de 70 hectares est installée sur les hauteurs qui surplombent la plage d’Omaha Beach, l’une des plages du débarquement de Normandie. Le littoral à cet endroit est protégé. » (…)
« Dans le cimetière sont enterrés les corps de 9387 soldats, dont 307 inconnus et quatre femmes, principalement morts le jour du débarquement ou dans les combats des semaines suivantes en Normandie. 14 000 dépouilles, d’abord inhumées en Normandie, ont été rapatriées aux États-Unis, à la demande de leurs proches. Près du mémorial, dans le « jardin des disparus », se trouvent les noms de 1 557 soldats disparus. Certains titulaires de la Medal of Honor morts en Normandie reposent à Colleville, dont le général Theodore Roosevelt Junior (1887-12 juillet 1944) (le fils ainé du président des États-Unis Theodore Roosevelt et lointain cousin du président Franklin Roosevelt), le lieutenant Jimmie Monteith (1917 – juin 1944 à Omaha Beach) et Frank Peregory[1] (1916 – 12 juin 1944). Deux des frères Niland sont aussi enterrés ici. » « Le cimetière accueille environ 1 million de visiteurs par an et est le cimetière américain le plus visité. Un centre pour visiteurs a ouvert le 6 juin 2007. Les États-Unis y ont investi 30 millions de dollars pour retracer le débarquement. Dans une des salles, une bande-son cite en permanence le nom des soldats américains morts au combat. »
Voir aussi la page de Wikipédia sur les Cimetières militaires de la Seconde Guerre mondiale. « Les cimetières militaires de la Seconde Guerre mondiale ont été créés à la suite de la Seconde Guerre mondiale dédiés aux soldats tombés (que ce soit les agresseurs ou les défenseurs) selon les droits humanitaires de la convention de Genève. Des accords bilatéraux ont été définis entre les nations concernées pour statuer sur ces lieux. » (source Wikipédia)
Une bande dessinée de Baden Powell
Lorsque j’étais enfant, j’ai lu une bande dessinée retraçant la vie de Baden Powell, le célèbre fondateur du scoutisme.
Cette BD était à la maison, elle avait dû être achetée par Papa pour mon frère Pierre qui était louveteau, et pour nous aussi, les autres enfants.
Wikipédia présente le message envoyé par BP aux scouts du monde entier à la fin de sa vie, alors qu’il s’était retiré au Kenya :
« Ceci est juste un petit mot d’adieu, pour vous rappeler, quand j’aurai disparu, que vous devez tâcher dans la vie d’être heureux et de rendre les autres heureux. Que cela paraît facile et agréable, n’est-ce pas ? C’est tout d’abord par la bonne action quotidienne que vous apprendrez à apporter le bonheur aux autres. La meilleure manière d’atteindre le bonheur est de le répandre autour de vous. J’ai eu une vie très heureuse, et j’aimerais qu’on puisse en dire autant de chacun de vous. Je crois que Dieu vous a placé dans ce monde pour y être heureux et jouir de la vie. Ce n’est ni la richesse, ni le succès, ni l’indulgence envers soi-même qui créent le bonheur. L’étude de la nature vous apprendra que Dieu a créé des choses belles et merveilleuses afin que vous en jouissiez. Contentez-vous de ce que vous avez et faites-en le meilleur usage possible. Regardez le beau côté des choses et non le plus sombre. Essayez de laisser ce monde un peu meilleur qu’il ne l’était quand vous y êtes venus et quand l’heure de la mort approchera, vous pourrez mourir heureux en pensant que vous n’avez pas perdu votre temps et que vous avez fait « de votre mieux ». Soyez prêts à vivre heureux et à mourir heureux. Soyez toujours fidèles à votre promesse même quand vous serez adultes. Que Dieu vous aide. Votre ami Baden-Powell ».
L’actualité, c’est bien mais les journalistes, ça oublie vite, ça zappe…
Une tempête d’une force phénoménale s’est abattue sur la France et notamment le sud-ouest le 24 janvier 2009.
Qui en parle encore? Pourtant, c’est environ 80% de la forêt landaise (une des plus grandes d’Europe) qui a été détruite!
Les images sont éloquentes. Si vous avez l’occasion de passer par les Landes en voiture vous ne verrez que désolation. Apparemment, ça n’intéresse plus personne…
Papa est décédé peu après. Il avait pris froid car le chauffage au gaz ne fonctionnait plus…
Si seulement, il avait gardé la magnifique cuisinière à bois…
« Tu ne t’es guère reposé, Papa, depuis ce printemps 1922, jusqu’à cet hiver 2009, où tu poses enfin tes valises. Entre la tempête de 2009, et celle de 1914.
Au sortir de cette guerre qui vous avait meurtris, même si vous étiez nés juste après, il en a fallu de l’amour à tes parents, nos grands-parents, pour vous en transmettre assez pour toute votre vie, à toi, à ton frère, à tes trois sÅ“urs ici présentes, assez d’amour pour nous en redonner, à nous, les vingt-deux enfants, petits-enfants, arrière petits-enfants, de Raymond et Georgette Bouthier.
Puis à dix-sept ans, encore adolescent, tu as connu la 2nde guerre. Tu as été déporté au STO. Tu as connu l’injustice, les douleurs de l’exil. Mais tu ne t’avouas pas vaincu : tu apprenais les langues, celle des Allemands pour contester leur pouvoir, et le polonais de tes camarades d’infortune. Tu écrivais des poèmes, dont il me revient ces deux vers :
« Il reste l’invisible fil L’amour lointain de ceux que j’aime »
Est-ce en mémoire de cet exil que plusieurs d’entre-nous, enfants, petits-enfants, ont choisi des exils (plus ou moins temporaires), au Japon, en Italie, en Allemagne…
Et puis il y a eu les petits bals de la Libération, où une rencontre changea ta vie et permit la nôtre, une jeune fille superbe, une petite Labritoise, la fille de M. et Mme Jabot, Georgette, notre Maman.
Tout le reste de ta vie, marqué par l’injustice, l’oppression, mais aussi par l’amour, tu t’es battu pour le droit, la justice, les opprimés. Tu es devenu un chrétien de témoignage, de réflexion, engagé. Le journal de toute ta vie d’adulte, c’est Témoignage Chrétien (auquel tu es toujours abonné) et dont la devise est « Vérité, justice, quoi qu’il en coûte. »
Et il t’en a coûté. Tu as été militant, syndicaliste, et serviteur de l’état, serviteur fier du service public.
Directeur d’hôpital, tu l’as voulu au service de ceux qui souffraient, et d’ailleurs, dans le dernier mois de ta vie, dans ta toute récente résidence de retraite d’Albret, tu as fait malicieusement remarquer au directeur qu’il était ton collègue, que toi aussi, il y a quarante-six ans, tu étais directeur de maison de retraite. On appelait encore ça, à l’époque, un hospice, et tu as contribué à l’humaniser. Ce goût de la gestion et du service des autres, est perpétué par plusieurs de tes enfants et petits-enfants qui ont créé des entreprises ou gèrent des services.
Tu nous as aussi enseigné à tous le jeu d’échecs, passion dévorante pour plusieurs, à un moment ou un autre de nos vies.
Militant, tu l’as été jusqu’au bout. Tu défendais le droit des employés, le code du travail. Tes collègues directeurs d’hôpital à Bordeaux disaient de toi, un peu agacés : « Bouthier, il couche avec le Code ! »
Retraité, tu as continué à monter à Paris comme administrateur de la Sécurité Sociale. A Bordeaux, tu fus assesseur auprès du tribunal (pour les questions de Sécurité Sociale bien sûr).
Et si nous, tes enfants, avons pensé en 68 inventer un militantisme plus malin — et si plusieurs de nos enfants à leur tour reprennent cette ambition familiale, au-delà des chapelles et des drapeaux, c’est un peu à toi qu’ils le doivent, à ta foi, à tes valeurs, à ta générosité.
À la fin de ta vie, Maman et toi, vous avez eu la douleur indicible de perdre Françoise, votre fille, notre sœur — et puis, il y a six mois, Minouche, ma femme, votre fille qui vous aimait et s’occupa si bien de vous.
Je passerai sur les douleurs de la fin de la vie. Elles pèsent leur poids. Il t’a fallu du courage, Papa, mais un courage toujours discret, pour affronter tout cela et continuer à vivre avec optimisme, jusqu’au bout, marchant obstinément avec tes cannes, prenant les escaliers au prix de mémorables chutes, qui ne t’ont d’ailleurs pas arrêté.
Jusqu’au bout tu as fait de l’espagnol (tu le parlais encore l’an dernier avec Mme Caps à la fête des voisins à la Villette), tu as voulu apprendre le japonais pour mieux communiquer avec tes petits-enfants du Japon. Tu nous as communiqué ta curiosité de tout, ton goût « d’une âme saine dans un corps sain » ; le dernier mois tu lisais Françoise Dolto, l’Evangile au risque de la psychanalyse, et tu écoutais des chansons du pays du Nord, du pays de ta maman.
Pour tout cela, et pour tout l’amour que maman et toi, et toute la famille, vous nous avez transmis, merci à toi, Papa. Et repose-toi enfin. Nous t’aimons. »
Texte rédigé par Pierre Bouthier.
L’hôpital d’Argentan (Orne) possédait encore au début des années 60 un grand nombre de propriétés, essentiellement des champs et des prés, ainsi qu’une ferme.
Il s’agissait de reliquats d’une accumulation de dons faits à l’établissement au cours des années ou, pour la ferme, d’une acquisition qui permettait à l’hôpital de se fournir en alimentation à bon compte.
La gestion de son approvisionnement nécessitant de diversifier ses sources et le maintien de la ferme et du personnel y travaillant étant devenu plus coûteux, Raymond Bouthier, le directeur de l’hôpital « attaché détaché du Ministère de la Santé » recommanda à la commission administrative de l’hôpital de se défaire de ses dépendances qui d’ailleurs ne correspondaient plus aux objectifs d’un hôpital moderne.
C’est ainsi que furent rapidement mis en vente la totalité des propriétés et de la ferme. Il fut proposé au personnel de la ferme d’être employé sur le site de l’hôpital à diverses tâches. Ceci n’alla pas sans des difficultés bien compréhensibles pour des gens habitués au travail de la ferme et des champs mais aucun licenciement ni baisse de salaire n’eut lieu.
L’argent dégagé par ces ventes permit de construire un nouvel hospice car l’ancien était devenu trop vétuste. C’est ainsi que l’hôpital a pu auto-financer cette construction sans aucune aide financière ni de la ville, ni du département, ni de l’état.
Un exemple à suivre…