LES BIZARRERIES DE LA LANGUE FRANÇAISE

Nous portions les portions.
Les poules du couvent couvent.
Mes fils ont cassé mes fils.
Il est à l’Est.
Je vis ces vis.
Cet homme est fier. Peut-on s’y fier ?
Avant, nous éditions de belles éditions.
Je suis content qu’ils content ces histoires.
Il convient qu’ils convient leurs amis.
Ils ont un caractère violent : ils violent leurs promesses.
Nos intentions sont que nous intentions ce procès.
Ils négligent leurs devoirs, je suis moins négligent
qu’eux.
Ils résident à Paris chez le résident d’une nation étran-
gère.
Les cuisiniers excellent à faire ce mets excellent.
Les poissons affluent à un affluent.

La minuscule « caroline », une sorte de caractère d’imprimerie

Lu dans « Les alphabets de l’oubli » (de Valère-Marie Marchand, éd. Alternatives), page 18, à propos de Charlemagne qui « entre en guerre contre l’illetrisme » :
« Son plan de bataille? la promotion des connaissances, la diffusion de la culture sous toutes ses formes et la régression, à plus ou moins brève échéance, de l’analphabétisme. Son point fort? La création de monastères qui deviennent des satellites de l’empire et d’une écriture la « caroline » qui fait désormais fonction d’ambassadrice. Cette minuscule est adoptée par les monastères de Catalogne, séduit les abbayes d’Outre-Manche et fait une entrée remarquée à Rome où elle concurrence sérieusement l’écriture curiale. »
Pour en savoir plus, lire le livre (!) et l’article détaillé de Wikipédia en français sur la minuscule caroline (écriture).
Extrait :
Caractéristiques
« La minuscule caroline est homogène et régulière, avec des formes arrondies claires, mais surtout lisibles. Elle établit des règles d’écriture qui n’étaient pas systématiques auparavant, comme la séparation des mots au moyen d’une espace. »